Un rucher pédagogique sur les berges du Gave

Agriculture intensive et monoflorale, pesticides, produits phytosanitaires, maladies et prédateurs arrivés avec la mondialisation, tous ces facteurs combinés menacent d’effondrement les colonies d’abeilles. En France près de 30% des colonies meurent chaque année.

Particulièrement sensible à la disparition progressive des abeilles et aux conséquences désastreuses qu’elle aurait sur l’ensemble de la biodiversité, et pour les êtres humains, la ville Jurançon souhaite donner plus d’espace à la nature sur son territoire.

C’est pourquoi la municipalité a décidé d’installer des ruches sur les Berges du Gave, au cœur du Parc Naturel Urbain, dans une zone naturelle à laquelle notre Plan de Gestion Différenciée des Espaces verts réserve un entretien doux.

Le projet de la ville est d’y favoriser des actions pédagogiques autour de ces ruches, pour les enfants des écoles, du centre de loisirs mais aussi pour sensibiliser les adultes. Une convention lie la ville au Rucher école de Gelos qui a rassemblé les abeilles et fourni les ruches ensuite peintes par les enfants du Centre de loisirs.

Contribuer à la préservation de la biodiversité et y sensibiliser le public, voilà les buts recherchés de cette initiative publique.

 

Les abeilles: qui sont-elles?

La colonie d’abeilles est une société bien organisée avec du travail pour tous. Elle comprend entre 20 et 80 mille individus.

La reine, chargée de la reproduction, est la mère de famille. Elle est unique et se reconnaît à son thorax plus volumineux et son abdomen plus allongé. Au cours de sa vie qui peut durer de 3 à 5 ans, la reine ne sort qu’une fois pour un vol de fécondation. Quelques jours après sa fécondation, la reine dépose des œufs dans les alvéoles (entre 100 et 2000 selon la saison).

Ses fils, les mâles « faux bourdon » vivent pendant les beaux jours, leur principale utilité est la fécondation des jeunes reines, ils ne participent ni aux tâches ménagères de la ruche, ni au butinage, ils sont entre deux et trois mille.

Ses filles que l’on appelle les abeilles ouvrières sont les plus nombreuses. Elles exercent plusieurs métiers:

  • Nettoyeuses : Dès les premiers jours de leur vie, les ouvrières font la toilette de leurs sœurs et le ménage de la ruche, elles évacuent les débris et les cadavres.
  • Nourrices : Du 3ème au 10ème jour, elles nourrissent la reine et les larves.
  • Bâtisseuses : Du 11ème au 15ème jour, elles construisent les alvéoles, elles reçoivent le nectar des butineuses et le transforment en miel.
  • Gardiennes : Du 16ème au 20ème jour elles gardent l’entrée de la ruche.
  • Butineuses : Pour finir leur vie (à partir du 21ème jour), elles partent récolter le pollen et le nectar des fleurs. Elles mourront à ce dur labeur qu’est le butinage après avoir bien souvent parcouru plus de 700km.

 

Que se passe-t-il à l’intérieur de la ruche?

Les ouvrières, qui ont également le rôle de ventileuses, maintiennent la température de la ruche proche de 35° pour la maternité appelée « couvain ».

S’il fait froid, les ouvrières ventileuses se serrent les unes contre les autres et font vibrer leurs ailes de façon à réchauffer l’atmosphère. En été, s’il fait trop chaud, elles battent des ailes pour évacuer l’air chaud, elles peuvent également rafraîchir la ruche en y apportant de l’eau qu’elles font évaporer en la ventilant.

Dernière fonction, quand le miel stocké dans la ruche est trop humide, les ventileuses se mettent aussi au travail pour l’assécher.

Lorsqu’il fait froid, les abeilles se concentrent dans la ruche et consomment le miel qu’elles y produisent pour garder leur énergie.

 

Bon à savoir

Les abeilles ne sont pas des insectes agressifs. Toutefois, elles peuvent piquer si elles se sentent dérangées ou en danger. On peut don s’approcher des ruches mais avec prudence et sans gestes brusques.

Depuis une dizaine d’années, un fléau s’est abattu sur les ruches de France: la prolifération des frelons asiatiques qui traquent les abeilles. Ils se postent régulièrement à l’entrée des ruches pour les intercepter et les tuer. Les apiculteurs luttent contre cette présence invasives et savent comment s’y prendre. Attention, dans votre cas à ne pas pâtir d’une piqûre de cet insecte, qui peut se révéler dangereuse.

 

En cas de piqûre ou d’incident vous pouvez contacter la Mairie au 05 59 98 19 70. Si l’accueil n’est pas ouvert, laisser vous guider jusqu’à la ligne d’astreinte.

 

Et à la maison ?

Si j’ai un jardin chez moi, je peux à mon échelle faire quelques gestes bénéfiques pour les abeilles :

  • Planter des fleurs mellifères en en variant les couleurs: pas besoin de se compliquer, elles adorent les pissenlits, les pâquerettes, la lavande. Un conseil, plantez des espèces qui fleurissent à différents moments de l’année.
  • Bannissez l’usage de pesticides.
  • Installer des pièges à frelons asiatiques, pour prévenir ce danger qu’ils représentent pour les abeilles.
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