Par ces images à la fois tristes voire tragiques, nous illustrons les conséquences de la tempête de septembre dernier. Autant d’arbres jadis majestueux surpris, déracinés ou carrément déchirés par la force du vent. La plupart d’entre eux étaient déjà rongés de l’intérieur ou depuis leurs racines par un champignon dévastateur. Ces plaies sont la résultante d’une conjonction entre humidité, canicule, comme c’est le cas pour le mildiou.

Dans un système climatique qui s’apparente désormais au tropical, les essences endémiques de notre territoire se meurent. Il est temps d’adapter les espèces au climat de demain. Lesquelles ? Il faut y réfléchir.

En attendant, pour des raisons de sécurité que chacun comprendra, sachez que des dizaines d’arbres devront être abattus sur plusieurs sites de la commune. Cela demandera l’expertise d’une entreprise spécialisée et la consultation d’un cabinet d’experts environnementaux pour statuer sur les équilibres à considérer, notamment pour les sujets présents en plein cœur du Parc Naturel urbain.

Dans l’attente de ces indications et recommandations, la municipalité se dispose explicitement à replanter autant de sujets qu’il faudra abattre, et plus encore. En 2021, déjà, elle avait anticipé et pallié la chute d’arbres le long des berges (Corps Franc Pommiès) en replantant une demi-douzaine d’arbres. On y avait associé des enfants, symbolisant un lien de nos petits jurançonnais à leur terre d’accueil. L’opération s’appelait « Adopte un arbre ». Cela avait fait suite à la taille des platanes des places du Junqué et du Bernet, en 2019, pour maintenir nos arbres en bonne santé et assurer leur vigueur au fil des saisons.

Vous l’aurez saisi, la municipalité se dispose à structurer une authentique politique publique, de longue haleine, qui consistera à échelonner des plantations sur les années à venir. En effet, si l’urgence se fait sentir, il est important de mesurer le temps dont les arbres ont besoin pour grandir et être plantés dans de bonnes conditions. Les pépiniéristes sont formels : il faut 8 à 10 ans pour qu’une jeune pousse devienne suffisamment solide pour entrer en terre, s’y enraciner et y demeurer. Le défi consistera donc à pérenniser une méthode claire et systématique de replantation, tout en y associant les habitants et, en première ligne, les enfants et les jeunes qui verront grandir les arbres de demain.

 

 

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